Culture de climat frais sous abris : Type d’abris, gestion climatique et aspects économiques

Date de parution : décembre 2022

Domaine(s) d’intervention : Cultures maraîchères

Catégorie(s) de publication : 1. Références et fiches techniques

Concernant la température en serre froide, une gestion quotidienne avec plusieurs couches de couvertures flottantes permet de protéger les cultures testées du gel presque toute l’année, à l’exception des grands froids de janvier.

La gestion de l’humidité est un enjeu majeur autant en serre froide qu’en serre minimalement chauffée. Les cycles de déshumidification utilisés à l’INAB et en entreprises semblent avoir eu un faible effet sur la gestion de la vapeur d’eau présente dans les serres. Dans le cas de la serre minimalement chauffée, si les cycles de déshumidification ne procurent pas l’effet escompté, il faudrait voir s’il n’est pas mieux de simplement éliminer ceux-ci car ils entraînent un coût de chauffage supplémentaire.

L’analyse de la rentabilité du chauffage minimal suggère que cette stratégie est avantageuse d’un point de vue économique. Le chauffage entraîne aussi un revenu provenant du rendement supplémentaire supérieur au coût additionnel. En raison de l’accélération de la croissance des plants en février et mars, une fin hâtive des récoltes affectera toutefois le rendement et donc la rentabilité du chauffage. Les conclusions entourant la rentabilité du chauffage sont aussi partielles et doivent être réinterprétées en fonction du type d’énergie utilisée et du coût de l’énergie, des paramètres entourant la manutention des couvertures flottantes que l’entreprise souhaite mettre en place, etc. Dans le contexte actuel, les risques d’une humidité élevée et de condensation non-contrôlée sont toutefois plus grands en serre froide avec couvertures flottantes, augmentant ainsi le risque de maladies fongiques.

Comme perspectives, on note qu’une automatisation de la gestion des couvertures flottantes pourrait grandement avantager la production en serre froide. Le mode de chauffage électrique pourrait aussi venir changer le portrait économique du chauffage minimal, en plus d’élargir les possibilités en termes de déshumidification. Beaucoup d’exploration reste à faire afin de bien définir les paramètres du chauffage minimal. Une consigne de chauffage modulable en fonction de la luminosité disponible semble une option intéressante. Cela pourrait se traduire par exemple par une baisse de la consigne de chauffage à 0°C en janvier alors que les coûts sont au plus haut et que les cultures manquent de lumière, puis le retour d’un apport plus élevé en chauffage en février.

Voir aussi le document Culture de climat frais sous abris : Bok choy, épinard, laitue multicoupes, roquette

Ces fiches contiennent les informations collectées lors de la vitrine technologique sur les cultures de climat frais sous abris, réalisée en 2020-22 et financée par le MAPAQ Innov’Action volet 3.

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Chercheur(s)

Charlotte Giard-Laliberté

Charlotte Giard-Laliberté

Agronome, M.Sc.

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