Effet de trois engrais verts fauchés et récoltés comme fertilisants sur le rendement de légumes et la santé des sols

Date de parution : septembre 2022

Domaine(s) d’intervention : Cultures maraîchères, Sols et engrais verts

Catégorie(s) de publication : 3. Rapports de recherche

Le projet avait pour objectif d’évaluer une stratégie de fertilisation basée sur l’utilisation d’engrais verts (EV) déplacés qui permettrait de fournir de l’azote (N) pour une culture de légumes tout en ayant un faible impact agroenvironnemental. Le potentiel de trois EV déplacés à contribuer à la nutrition azotée a été mesuré et comparé à une fertilisation avec des fientes granulées de volailles (FVG) et à un traitement témoin sans fertilisation. Les EV évalués étaient le trèfle rouge, un mélange graminées-légumineuses vivaces de type prairie et un mélange graminées-légumineuses vivaces de type prairie ensilée. Deux doses d’EV ont été testées, ainsi qu’une combinaison d’EV déplacés et de FVG appliqués à parts égales selon l’apport présumé en N.

Lors des deux années du projet, une fertilisation strictement végétale à base de trèfle rouge pur n’a pas mené à une baisse de rendement commercialisable en comparaison avec le traitement fertilisé avec les FVG. Bien que les différences ne soient pas toujours significatives statistiquement, une tendance à la baisse a été observée pour les rendements des choux-fleurs fertilisés avec les EV de prairie mixte fraiche ou ensilée. L’ajout d’une dose de FVG à ces EV (traitements de fertilisation mixte) a permis de combler les teneurs en N moins élevées du mélange prairial. En 2021, les fertilisations à base de trèfle rouge et de prairie ont aussi apporté plus de potassium au champ que la fertilisation à base de FVG, qui en contrepartie a apporté plus de phosphore, tel que démontré par les résultats des analyses de sols réalisées en post-récolte. Concernant les paramètres de santé des sols mesurés en 2021, on observe que le sol des parcelles ayant reçu une fertilisation à base de trèfle rouge avait une stabilité des agrégats 1-2mm ainsi qu’une teneur en carbone actif plus élevées que les sols des autres parcelles. L’analyse technico-économique sommaire montre aussi que cette méthode pourrait être viable d’un point de vue économique en considérant une mécanisation des opérations de production et d’application de l’EV.

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Chercheur(s)

Charlotte Giard-Laliberté

Charlotte Giard-Laliberté

Agronome, M.Sc.

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