12e colloque ‘Bio pour tous!’

Cultures de couverture, azote et structure du sol : quelques éléments de réflexion

Sylvie Thibaudeau, agr. M.Sc. | Terre à Terre agronomes-conseils

L’optimisation de la fertilisation azotée par les cultures de couverture et l’amélioration de la structure du sol ne sont plus à démontrer. La recherche évolue constamment sur ces sujets et plusieurs observations et informations nouvelles, parfois surprenantes, nous amènent à réfléchir sur certaines pratiques. Sylvie Thibaudeau abordera quelques-uns de ces éléments de réflexion. Elle présentera également des résultats d’essais concrets qui alimenteront cette analyse : intercalaires dans le maïs-grain (démontrant des gains de rendement dès la première année) et intercalaires dans le soya selon différents moments de semis (dernier sarclage vs fin de saison).

Comment optimiser la gestion azotée en grandes cultures?

Gabriel Deslauriers, M.Sc. | Groupe Pleine Terre

La fertilisation azotée pour les cultures de maïs et des céréales est essentielle à l'obtention de bons rendements. Toutefois, plusieurs facteurs influencent la réponse de ces cultures à l'azote qui est un élément mobile et volatile selon les conditions de sols et météorologiques. Cette réalité complique l'interprétation des résultats et ultimement les recommandations agronomiques. Toutefois, certaines pratiques culturales optimisent les rendements et comblent en bonne partie les besoins azotés des cultures. Cette présentation montre des exempl es concrets d'optimisation de la gestion azotée, par la synthèse de résultats obtenus dans le cadre de différents projets de recherches.

Essai de fertilisation organique dans le maïs-grain avec carte de prescription

Mélissa Paradis, M. Sc. | Professionnelle de recherche, IRDA

Cette présentation expose les résultats de deux cycles de trois ans dans une rotation de six ans, intégrant des engrais verts en tête de cycle, combinés à des cultures exigeantes comme la pomme de terre et le maïs ensilage. L’étude compare l’efficacité fertilisante des engrais verts et d’une stratégie de prairie fauché-récolté aux engrais de ferme, à travers le suivi in situ des flux de nitrate ainsi que du bilan azoté et phosphaté. Elle explore également les synergies possibles entre ces approches et les effets observés sur les sols en fin de rotation.

Le Rain 360, un équipement prometteur afin de fertiliser et irriguer les cultures en cours de saison

Sam Lépine | Producteur, Ferme Olivier Lépine

Le Rain 360 représente une nouvelle technologie permettant d'effectuer à la fois la fertilisation et l'irrigation des cultures pendant la saison de croissance. Sam Lépine, producteur à la Ferme Olivier Lépine, partagera son expérience pratique avec cet équipement, ses avantages pour la régie des cultures, les défis d'implantation rencontrés et les résultats observés sur ses rendements et la santé de ses sols.

Nouvelle méthode de profils de sol à la fourche à palettes

Anne Weill, agr., M.Sc. | Conseillère indépendante
Thomas Vinet | Producteur, Les Fermes Bio-Net

Comprendre la structure et l'état de santé de ses sols est fondamental pour optimiser les pratiques culturales. En Europe plusieurs utilisent avantageusement la fourche à palette au lieu de la pelle pour réaliser leurs profils de sols. Anne Weill présentera cette méthode accessible et efficace pour réaliser des profils permettant d'évaluer rapidement la compaction, la structure, l'activité biologique et l'occupation des racines.

Réduire le rumex en un passage

Thomas Vinet | Producteur, Les Fermes Bio-Net
Denis La France | CETAB+

Thomas avait un début sérieux d'infestation de rumex. Il a suivi le cours de Gestion des mauvaises herbes et, dans le cadre du cours, Denis a fait une recherche particulière sur une stratégie de contrôle en grande culture. Inspiré par ces idées, Thomas a trouvé le moyen de baisser fortement la pression en un seul passage.

Cultiver en bandes alternées pour l'optimisation multi‐dimensionnelle du système de production

Geneviève Labrie, Ph.D. | CETAB+
Annie‑Ève Gagnon, Ph.D. | Agriculture et agroalimentaire Canada (AAC)

La culture en bandes alternées repose sur la juxtaposition de plusieurs espèces de cultures en parcelles adjacentes. Cette pratique augmente la diversification spatiale et génétique au sein des champs, favorisant les interactions écologiques bénéfiques et contribuant à une gestion améliorée des ravageurs et des maladies. Elle facilite la rotation culturale tout en maintenant des rendements comparables ou supérieurs à ceux des cultures conventionnelles. Cette conférence présentera les principes de la culture en bandes alternées, ses avantages agronomiques et environnementaux — notamment la réduction de la pression exercée par les insectes ravageurs et la promotion de la biodiversité. Les résultats d’essais menés en grandes cultures au Québec seront exposés, illustrant la faisabilité et les bénéfices pour les producteurs québécois. À travers une étude de cas aux Pays-Bas, issue d’une mission québécoise réalisée au printemps dernier, les applications européennes de cette approche et les améliorations observées sur le terrain seront également présentées.

Les Normes biologiques révisées seront publiées en mars 2026. Quels sont les principaux changements?

Nicole Boudreau, biologiste | Fédération biologique du Canada

Nicole Boudreau, administratrice des travaux de révision, présente les changements qui auront un impact en production de grandes cultures : alterner entre le bio et le non-bio, épandre des déjections animales au printemps, utiliser la struvite comme source de phosphore, les nouvelles directives sur les rotations, convertir un champ de cultures génétiquement modifiées, les poteaux traités en périmètre des champs, des mesures diversifiées pour la biodiversité, etc.

Retour sur la mission Suisse / Autriche du CETAB+

Sophie Rivest-Auger, agr. | CETAB+
Murielle Bournival, agr. | CETAB+

Une délégation du CETAB+ et des producteurs du Club Bio+ ont profité d'une série de visites professionnelles en Autriche et en Suisse pour en apprendre davantage sur le fonctionnement et les innovations en agriculture biologique. En formule conviviale autour d'un brunch, Sophie et Murielle partageront photos et faits saillants des fermes, équipementiers, semenciers et centres de recherche visités.

Valoriser et maximiser les bénéfices liés à l’agriculture biologique

Katie Fettes | Cultivons biologique Canada
Stéphanie Lavergne, Ph.D. | UQAT

Le secteur agricole canadien fait face à des défis majeurs : frictions commerciales, événements climatiques extrêmes et pressions financières accrues. Ces enjeux soulignent l’importance de diversifier les systèmes agricoles et de renforcer leur résilience. Un rapport récent du Groupe de travail sur l’agriculture biologique démontre que l’agriculture biologique est un levier stratégique pour améliorer la rentabilité des fermes, répondre à la demande croissante au Canada et à l’international, et contribuer aux objectifs climatiques et de biodiversité. La coordonnatrice de Cultivons biologique Canada, Katie Fettes, ainsi que la responsable scientifique des effets écosystémiques, Stéphanie Lavergne, présenteront plus spécifiquement les résultats du Groupe de travail portant sur l’analyse des coûts de production et du revenu net des grandes cultures biologiques, ainsi que l’évaluation de leur empreinte environnementale, afin de mieux comprendre les bénéfices économiques et écologiques de ces pratiques.

Être bien outillé et bien accompagné de la production à la cogestion de l'entreprise

Daniel Lampron | Producteur, Ferme Y Lampron et fils

Comment une ferme familiale de 5 co-propriétaires a-t-elle réussi à transformer son organisation du travail au cours des 10 dernières années? Cette conférence vous plongera au cœur d'une expérience concrète de cogestion où outils, accompagnement et communication ont été les piliers du succès. Une histoire inspirante qui démontre qu'être bien informé, outillé et accompagné contribue directement à la satisfaction et à la motivation des associés.

Panel sur la diversification et transformation à la ferme en grandes cultures: "agrandir par en-dedans" et développer une valeur ajoutée

Audrey Bouchard | Ferme Tournevent
Gaël Paridaens | Moulin de Promelles
Autre paneliste à confirmer
Animation :  Sophie Rivest-Auger | CETAB+

Les grains, même bio, sont des commodités qui se transigent sur des marchés relativements éloignés des producteurs et ces derniers sont des preneurs de prix. Afin de créer une valeur ajoutée, certaines entreprises développement la transformation à la ferme et diversifient ainsi leurs activités. Nous recevons trois exemples, trois entreprises de grandes cultures bio qui ont choisir d'investir pour développer des produits à partir de leurs grains. Qu'est-ce qui a propulsé leur choix? Comment s'est déroulé le déploiement de ces nouvelles entreprises? Quels impact sur la production, sur les marges, sur l'organisation du travail? Trois entreprises de tailles différentes, provenant de différentes régions et présentant une variété ds gammes de produits viennent partager leur expérience.

Carbone et matière organique du sol : où en sommes-nous ?

Denis Angers, Ph.D. | Chercheur honoraire AAC

Le carbone du sol et sa séquestration, c'est quoi et pourquoi on s'y intéresse ? Le carbone du sol, c'est très variable et ça évolue lentement, et c'est un peu embêtant ! Le lien fort entre carbone qualité/santé du sol, une piste pour proposer des indicateurs sensibles aux pratiques.

Évaluation de tests maison pour mesurer l'activité microbienne des sols

Jacynthe Masse, Ph.D. | Agriculture et agroalimentaire Canada

Les microorganismes réalisent une myriade de fonctions dans les sols. Or, évaluer leur abondance, leur activité ou leur présence sans recourir à des équipements de laboratoire sophistiqués demeure un défi. Dans cette étude, nous avons comparé des techniques simples à déployer et à utiliser pour évaluer l’activité microbienne des sols (par exemple l’indice des sachets de thé et le défi « enterrez vos bobettes ») à des techniques de biologie moléculaire utilisées en recherche.

Le gypse, un levier oublié pour revitaliser la fertilité, structurer les sols et accroître les rendements

Lotfi Khiari, Ph.D. | Professeur titulaire, Université Laval

Avec la diminution marquée des dépôts atmosphériques de SO₂ et l’épuisement progressif des réserves de soufre dans les sols agricoles, le diagnostic du soufre redevient essentiel pour optimiser la fertilisation et assurer la résilience des cultures. Les amendements à base de sulfates de calcium, tels que le gypse, offrent une contribution double : un apport efficace en Ca et S hautement disponibles et une amélioration tangible de la structure du sol. Contrairement à plusieurs amendements classiques, ils corrigent non seulement la fertilité de l’horizon de surface, mais migrent aisément en profondeur, créant un véritable confort chimique. Ils permettent ainsi de neutraliser la toxicité de l’aluminium dans les sous-sols acides et d’améliorer le ratio Ca/Mg dans les sols présentant un excès de magnésium. Ces effets se traduisent par une meilleure agrégation, une porosité accrue et un équilibre nutritif optimisé, conduisant ultimement à une hausse mesurable des rendements. Les sulfates de calcium émergent ainsi comme un levier agronomique majeur pour des systèmes de production plus durables et performants.

Avenues à explorer pour l'amélioration des sols

Denis La France, enseignant et expert en agriculture biologique | CETAB+

Les taux de matière organique des sols (MOS) ont fortement baissé en agriculture, depuis 30-40 ans, notamment dans les sables. De nouveaux moyens scientifiques ont permis d’identifier les agents qui stabilisent la MOS, dont l’argile. Une pratique ancestrale amendait les sols sableux pauvres par glaisage. Les Australiens ont amélioré des centaines de milliers d’hectares avec des argiles trouvées sur la ferme à des coûts abordables. Ailleurs on achète de la bentonite. Où en est la recherche?
Les vers de terre sont qualifiés d’ingénieurs des sols cultivés mais chaque espèce a un comportement différent. Quel assemblage d’espèces avez-vous dans vos champs et font-ils un travail équilibré et complet? Comment modifier la situation?

Nouveau plan de développement du secteur biologique québécois 2026‑2030

Alain Rioux | Filière biologique du Québec

Venez découvrir la vision, les valeurs et les priorités du secteur biologique qui lui permettent de se positionner comme un acteur incontournable pour relever les défis liés au développement durable, à la souveraineté alimentaire et à la transition écologique.

Coordonner sa mise en marché entre producteurs : défis et opportunités

Joanie Desrochers, productrice | Les Allées champs
Justin Duplessis, producteur | La Ferme Vivante

Depuis 2 ans, 5 fermes maraîchères du Centre-du-Québec travaillent en collaboration afin de se fournir mutuellement des produits, ce qui leur a permis de simplifier leur système de production et/ou leur mise en marché. Deux représentants de ces fermes viennent nous partager leur fonctionnement, les difficultés rencontrées, des trucs pour bien gérer le parternariat et des apprentissages.

Calculer ses coûts de production, pourquoi – comment?

Ariane Otis-Laperrière, agr. ing. | Conseillère, Groupe PleineTerre

En 2025, le groupe Pleine Terre, en collaboration avec le Centre d’étude des coûts de production en agriculture (CECPA) et le CETAB+, a entrepris de travailler avec des fermes maraîchères diversifies pour établir les coûts de production de 8 légumes. Cette capsule fera un retour sur le déroulement du projet, les défis rencontrés, les réussites, et les pistes d’ameliorations. Quelques exemples d’indicateurs agronomiques seront donnés. S’ensuivra une ouverture sur les suites à donner ou des idées de projets futurs pour améliorer les informations technico-économiques du secteur.

Data agricole en 2025, un incontournable réalisable!

François Biron | Producteur, Ferme Chapeau melon

Comment compter le temps de travail par culture de toute l'équipe sur une ferme maraîchère? Comment tenir des registres de rendements précis? Tout ceci est réalisable avec les bons outils et avec une gestion de personnel adaptée. Le producteur François Biron a réussi l'implantation et l'utilisation du registre comme outil de gestion à la ferme Chapeau Melon. Il partagera ses stratégies et tactiques qui lui permettent d'obtenir des données précieuses sur sa production, les bons coups et les pièges à éviter.

L'automatisation numérique au service de la ferme : cas pratique de gestion des données avec AirTables

Michael Daudelin | Ferme aux Colibris

La gestion efficace des données agricoles sur les fermes diversifiées et en mise en marché de proximité est un défi mais aussi une opportunité d'amélioration. Michael Daudelin présentera comment il utilise AirTables, une plateforme de gestion de bases de données relationnelles accessible et flexible, pour centraliser et organiser l'information de sa ferme. Il expliquera concrètement comment cet outil permet de coordonner la planification des cultures, le suivi des inventaires, la gestion des ventes et la compilation des données de production, tout en facilitant la collaboration entre les membres de l'équipe. Une présentation pratique qui démystifie l'interopérabilité numérique et montre comment des outils modernes peuvent simplifier la gestion quotidienne d'une ferme diversifiée.

La ferme relationnelle: bâtir une relation client qui nourrit la ferme

Frédéric Thériault | Producteur, Ferme Coopérative Tourne‑Sol | Coach, Productions Locavores

Comment continuer à tirer son épingle du jeu et développer ses ventes directes, même en période de ralentissement économique?
Maraîcher bio depuis 25 ans, co-fondateur de la Coopérative Tourne-Sol, membre du CA du Réseau des Fermier de Famille et coach en marketing, Frédéric abordera des stratégies à la portée des agriculteurs.trices de proximité pour développer la relation avec leur clients et leur fidélisation, tout en bâtissant nos communautés.

Transplants & œufs : deux leviers de rentabilité pour les fermes maraichères

Valérie Campeau | Productrice, Jardins Bio du solstice

Dans un contexte où les fermes doivent composer avec l’incertitude, la diversification devient un outil de résilience. Valérie présente deux productions complémentaires — les transplants et les œufs — qui lui ont permis de stabiliser ses revenus tout en consolidant le lien avec sa clientèle locale. Une conférence qui allie expérience, conseils concrets et vision durable de l’agriculture de proximité.

Influence des sources fertilisantes sur le microbiote du sol: ce que révèlent nos essais et la recherche récente

Charlotte Giard-Laliberté, agr., M.Sc., | Chercheuse, CETAB+

Charlotte est chercheuse au CETAB+ et mène depuis 2018 des projets de recherche en production maraîchère et serricole biologique. Elle est également candidate au doctorat au sein du laboratoire de la professeure Martine Dorais de l'Université Laval et de Kari Dunfield à l'Université de Guelph. Sa thèse porte sur l’influence du système cultural et de la source fertilisante sur les services écosystémiques rendus, ainsi que sur la structure des communautés microbiennes du sol dans un agroécosystème serricole biologique. Sa présentation abordera l’effet des fertilisants biologiques sur le profil taxonomique et fonctionnel du microbiote du sol. Elle présentera les résultats d’un essai comparant des fertilisants d’origine végétale à des fertilisants biologiques standards (fumier de poule et fumier granulé). Un bref survol de la littérature permettra également de situer ces résultats dans le contexte plus large des effets connus des fertilisants bio (fumiers et autres amendements organiques) sur les communautés microbiennes du sol.

Propriétés et potentiel fertilisant du fumier d’insectes (frass) : phase 1- incubation et caractérisation

Julie Mainguy, agr. | professionnelle de recherche, IRDA

Alors que l’élevage d’insectes gagne en popularité comme solution durable pour l’alimentation animale et humaine, un sous-produit suscite un intérêt croissant : le frass, ou fumier d’insectes. Ce résidu organique, riche en nutriments, représente une opportunité prometteuse pour l’agriculture circulaire. Au Québec, l’industrie de l’entomoculture commence à structurer la valorisation du frass, tant sur le plan agronomique qu’environnemental. Venez en apprendre davantage dans cette présentation, qui portera principalement sur le potentiel fertilisant du frass, avec un court aperçu d’une application concrète à la ferme Croque-Saison.

Panel entrepreneurial : la transformation à la ferme dans une stratégie de rentabilté

Rachel Asselin, Cultures Mara
Marc-Antoine Pelletier, Les délices du rapide
Mathilde Tremblay Grenier, Ferme Champ gauche
Aniation : Anne Le Mat, agr., M.Sc., CETAB+

Pour plusieurs petites fermes, la transformation à la ferme représente une stratégie de diversification et de création de valeur ajoutée. Ce panel réunira trois entrepreneur(e)s dynamiques qui ont fait ce choix stratégique et qui partageront leurs expériences concrètes.
La démarche de développement de produit, l'organisation de la mise en marché combinée, les aspects technico-économiques et l'organisation du travail à la ferme sont quelques-uns des sujets abordés dans ce panel interactif.

Propulser l'émergence par l'association : engagement, mobilisation, planification

Marc-Antoine Pelletier, producteur | Président, Camerise Québec

Marc-Antoine partagera comment l'association Camerise Québec a réussi à structurer et propulser la filière de la camerise (haskap) au Québec. Il abordera les stratégies d'engagement des producteurs, les outils de mobilisation mis en place, l'importance de la planification concertée pour le développement de marchés et le transfert de connaissances techniques. Une présentation inspirante démontrant le pouvoir de l'action collective pour transformer une production émergente en une filière viable et structurée.

Des paniers de fruits et de légumes : maillage et collaboration entre producteurs de fruits et fermiers de famille

Ian Ward | Producteur, les jardins Glenelm

Les producteurs de fruits n'ont pas l'avantage de pouvoir offrir des paniers de 8-10 produits aux consommateurs chaque semaine. Les fruits locaux sont cependant très appréciés et peuvent apporter une valeur ajoutée très intéressante aux paniers de légumes. Pourquoi ne pas travailler davantage en collaboration entre fermes maraîchères et fruitières afin d'offrir aux partenaires des paniers de fruits et légumes? C'est ce qui est fait aux Jardins Glenelm, où les abonnés peuvent choisir une option fruits avec leurs paniers. Ian Ward s'occupe de s'approvisionner chaque semaine en fruits locaux pour compléter son offre. Il nous partage les avantages de diversifier ainsi son offre, comment utiliser les fruits comme produit d'appel, les défis et les astuces de l'approvisionnement, les aspects organisationnels de cette pratique et nous offre une réflexion sur le potentiel de développement que procure cette approche.

Produire du raisin de table au Québec : est-ce possible et viable?

Vital Ouellet | Producteur, Raisins Bio Vital

Lorsqu’on pense au raisin cultivé au Québec, c’est souvent le vin qui vient à l’esprit. Pourtant, la production de raisin de table prend peu à peu racine grâce à des producteurs passionnés qui croient en son potentiel.

Vital Ouellet, copropriétaire de Raisins Bio-Vital, viendra partager son expérience et sa vision lors de cette conférence dédiée à une culture encore méconnue. Avec son épouse Louise Dumont, il se consacre depuis plus de dix ans à la production de raisin de table biologique à St-Antoine de Tilly dans la région de Chaudière-Appalaches. Leur parcours leur a permis de surmonter de nombreux défis, climatiques, techniques et économiques. Au fil de sa présentation, il abordera la situation du raisin de table au Québec, l’historique et le développement de leur entreprise, les investissements, les défis de la mise en marché, le niveau technique et charge de travail.

Une conférence inspirante pour tous ceux qui s’intéressent à l’innovation en agriculture, à la diversification des cultures et à la valorisation du terroir québécois.

Où en somme nous avec le kiwi rustique ? Développements récents d'un petit fruit prometteur

Stéphanie Patenaude, agr. | Conseillère au MAPAQ-Montérégie

Le mini kiwi, petit fruit délicieux fort apprécié des consommateurs, demeure encore très marginal malgré son grand potentiel de marché. Toutefois de plus en plus de Québécois s'essaient à le cultiver, de nouveaux cultivars très intéressants deviennent disponibles et les techniques de production évoluent. Stéphanie Patenaude, conseillère en horticulture fruitière, suit plusieurs producteurs et veille sur l'évolution de sa production ailleurs. Elle viendra faire l'état de la situation, nous expliquer les principaux défis techniques et discuter des pespectives d'avenir de cette production émergente.

Le potentiel de production de l'asiminier trilobé (pawpaw) au Québec : défis et perspectives

Vincent Renaud, horticulteur | Président, Pawpaw Québec

L'asiminier trilobé, aussi appelé pawpaw, est un arbre fruitier indigène d'Amérique du Nord produisant des fruits à la chair crémeuse au goût tropical unique. Bien que méconnu au Québec, il suscite un intérêt grandissant auprès des producteurs et consommateurs. Vincent Renaud, président de l'association Pawpaw Québec, présente les éléments techniques essentiels de la culture du pawpaw au Québec : cultivars intéressants, tolérance au gel, processus de semis, mécanismes de pollinisation et jours à maturité. Il dressera un portrait de la culture actuelle au Québec, des prix de marché observés pour les fruits, semences et arbres, ainsi que des exemples de produits transformés générateurs de valeur ajoutée. Il conclura en présentant l'association Pawpaw Québec et les pistes de recherche prioritaires pour soutenir le développement de cette filière.

Les scarabées japonais sont dans le vent  : lutte pneumatique contre Popillia japonica dans la vigne

Jean-Philippe Parent, Chercheur en entomologie, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Le scarabée japonais (Popillia japonica) est devenu un ravageur préoccupant pour plusieurs cultures, causant des dommages importants au feuillage et parfois même aux fruits. Face aux options de lutte limitées en agriculture biologique, des approches innovantes sont nécessaires. Jean-Philippe présentera les résultats d’essais portant sur la lutte pneumatique, une méthode mécanique qui utilise la soufflerie d’un pulvérisateur pour décrocher et capturer des insectes directement sur les plants. Il abordera l’efficacité de cette technique, son impact sur les espèces bénéfiques et la biodiversité, ainsi que son intégration dans une stratégie de gestion intégrée.

La recherche à la ferme : ABC des partenariats agriculteur-chercheur

Geneviève Labrie, Ph.D. | Chercheuse, CETAB+
Julie Bellefroid | Dura-Club

La recherche participative, où producteurs et chercheurs collaborent directement, génère des connaissances ancrées dans la réalité agricole et facilite le transfert technologique. Geneviève Labrie présentera les fondements d'un partenariat agriculteur-chercheur réussi : comment identifier des questions de recherche pertinentes, structurer un protocole adapté aux contraintes opérationnelles de la ferme, définir les rôles et responsabilités de chaque partie, assurer la rigueur scientifique tout en maintenant la flexibilité nécessaire, et valoriser les résultats pour qu'ils bénéficient à l'ensemble de la communauté agricole. Elle partagera des exemples concrets de projets et offrira des conseils pratiques aux producteurs intéressés à devenir partenaires de recherche.