Effet de la régie d’irrigation sur la répression des plantes nuisibles en production biologique de canneberges – Rapport annuel saison 2017 Date de parution : mai 2018 Domaine(s) d’intervention : Cultures fruitières Catégorie(s) de publication : 3. Rapports de recherche - Effect of irrigation regimes on weed control in organic cranberry production - Chercheurs principaux 2013-2018 : Mirella Aoun, Noémie Gagnon Lupien et Xavier Villeneuve-Desjardins (CETAB+) Sommaire saison 2015, 2016, 2017 (canneberge en établissement) : Le Québec est un leader mondial en production de canneberges biologiques. Un des principaux défis en production biologique est le contrôle des mauvaises herbes. La canneberge est une plante couvre-sol qui se propage par stolon et s'implante majoritairement à partir de boutures. Le contrôle des mauvaises herbes est particulièrement crucial l’année de l’implantation, car la canneberge s’établit lentement et les mauvaises herbes offrent une compétition pour l’espace, la lumière et les nutriments qui peuvent freiner son développement. Le but de ce projet est d'évaluer si une régie d'irrigation optimisée favorise l'établissement de la canneberge au détriment des mauvaises herbes les plus problématiques. Lors des saisons 2015, 2016 et 2017 nous avons comparé trois régies d’irrigation différentes dans un dispositif expérimental en bacs : une régie humide avec une nappe phréatique à 40 cm du sol, une régie intermédiaire avec une nappe phréatique à 55 cm du sol et une régie sèche avec une nappe phréatique à 70 cm du sol. En 2015 et 2016, il a été démontré qu’en année d’implantation de la canneberge, une régie d’irrigation humide et intermédiaire favorise le développement des mauvaises herbes par rapport à une régie plus sèche. Cette tendance a de nouveau été confirmée en 2017 lors de la dernière année du projet. En 2017, il a aussi été observé des différentes de comportements pour certaines espèces de mauvaises herbes selon le changement de régime hydrique : la régie humide favorise le développement de plusieurs mauvaises herbes dicotylédones, dont le pissenlit (Taraxacum officinale), la gnaphale des vases (Gnaphalium uliginosum) et l’oxalide d’Europe (Oxalis stricta), alors qu’un régime d’irrigation sec permet de réduire l’établissement et le développement de certaines graminées problématiques comme la digitaire astringente (Digitaria ischaemum). Il ressort donc clairement qu’un régime d’irrigation sec serait la régie idéale pour diminuer la pression des mauvaises herbes en cannebergières lors des années d’établissement. Par contre, il n’a pu être démontré dans le cadre de ce projet qu’une régie plus sèche a des effets positifs sur le développement de la canneberge tel que démontré dans certaines études. En 2015, la canneberge a été implantée et a montré un développement plus faible dans le traitement sec par rapport au traitement humide, mais une réimplantation a dû être effectuée et tardivement ce qui pourrait être en cause. En 2016, les résultats montrent qu’il n’y a pas eu de différences significatives entre les traitements au niveau de la densité de canneberges. En 2017, la mortalité hivernale et la grande pression de mauvaises herbes dans les traitements intermédiaire et humide ont rendu difficile l’interprétation des données ce qui ne nous a pas permis de statuer sur l’effet des trois régies d’irrigation au niveau du développement de la canneberge. Télécharger la publication Projet(s) de recherche associé(s) Effet de la régie d’irrigation sur la répression des plantes nuisibles en production biologique de canneberges PartagezFacebookTwitter