Bulletin n° 13.4, 18 mai 2024 – Désherbage mécanique en grandes cultures

Mise en contexte:

• Ce bulletin est publié dans le cadre du projet «Démonstration de techniques alternatives visant la diminution de l’usage des herbicides dans les grandes cultures» financé par le programme Prime-Vert.
• Les exemples sont pris sur des fermes en grandes cultures.
• À noter que cette publication ne constitue aucunement une recommandation

SURVIE DES CÉRÉALES

On peut retrouver des céréales d’automne le printemps suivant en raison des pertes lors des battages.

GESTION DES MOTTES

Généralement, lorsque les céréales ont atteint plus de 6 po de haut, le volume racinaire à gérer augmente et peut être problématique pour les opérations de désherbage en occasionnant du bourrage dans les équipements ou des dommages aux cultures. Les conditions climatiques printanières ne nous ont pas permis d’intervenir plus tôt.

CHOIX D’ÉQUIPEMENT ET AJUSTEMENT

L’équipement utilisé est une déchaumeuse à disques crénelés. La profondeur de travail a été ajustée à 2 po. Le contrôle de la profondeur se fait avec les rouleaux avant et le rouleau arrière. À la base, ce type d’équipement est fait pour être ajusté au niveau par rapport au sol. Cette déchaumeuse a été ajustée pour que les disques arrière travaillent légèrement plus en profondeur que ceux en avant. Ainsi, la rangée de disques arrière roule dans un sol non travaillé. Cet ajustement peut permettre d’éviter que l’équipement se déplace latéralement, de mieux se comporter en présence de résidus et d’augmenter la vitesse d’avancement (12,5 km/h dans le cas présent).

La configuration de certains types d’équipements permet un travail très superficiel coupant ainsi les racines de céréales à la base. De plus, ces équipements permettent d’avoir un fond de travail uniforme sans avoir à augmenter la profondeur de travail pour atteindre cette régularité. La vitesse d’avancement pour l’opération de destruction de la céréale d’automne était environ de 15 km/h. Lien vidéo

RÉSULTAT DU CONTRÔLE MÉCANIQUE

Dans un cas de repousse d’épeautre d’automne, un travail superficiel a permis en un passage de contrôler en grande partie la céréale. À une profondeur de 2 po, le fond du travail était uniforme. Cependant, un ou deux autres passages seront nécessaires pour faire un lit de semence adéquat.

Les mottes de racines de petites dimensions résultant d’un travail de sol superficiel seront plus facilement maîtrisables lors des opérations de désherbage mécanique subséquentes. Cela est notamment vrai pour le passage de la herse étrille, mais également des sarcleurs de précision (ex. sarcleurs avec disques concaves « cut away »).

Ce bulletin a été rédigé par Murielle Bournival, agronome au CETAB+ avec la collaboration en informations Geneviève Giard, agronome au CETAB+, de Gilles Brisson de la Ferme Théobald Brisson et fils inc., de Pascal Royer de la Ferme J. A Paquin & CIE inc. et de Noël Robert de la Ferme Janomamiré inc. La révision linguistique a été réalisée en collaboration de Julie Anne Wilkinson, agronome M.Sc., agr. CETAB+.