Bulletin n° 3.1, 18 mai 2023 – Désherbage mécanique en grandes cultures

Mise en contexte:

• Ce bulletin est publié dans le cadre du projet «Démonstration de techniques alternatives visant la diminution de l’usage des herbicides dans les grandes cultures» financé par le programme Prime-Vert.
• Les exemples sont pris sur des fermes en grandes cultures.
• À noter que cette publication ne constitue aucunement une recommandation

STADE DU MAÏS ET PRESSION DE MAUVAISES HERBES

En sol léger, la pression de mauvaises herbes est généralement plus élevée qu’en sol lourd. Il faut prendre davantage de précautions pour maintenir les champs propres. Au stade gonflement des grains de maïs-grain, la présence de fils blancs est déjà très importante.

STADE D’INTERVENTION

L’intervention avec la herse étrille au stade prélevée du maïs-grain a été réalisée quatre jours après le semis. Le maïs-grain est au stade coléoptile. Ainsi, le passage de la herse étrille permet de réprimer un plus grand nombre de mauvaises herbes à un stade du maïs-grain où il est encore temps d’intervenir en prélevée.

AJUSTEMENT DE LA HERSE ÉTRILLE

L’équipement utilisé est un peigne à pression constante. Chaque dent possède son propre ressort qui, ajusté par des cylindres hydrauliques (flèches bleues), permet de fournir une pression constante indépendamment de la position des dents.

EFFET DE LA VITESSE D’AVANCEMENT

L’équipement possède un gradient qui permet de jauger l’agressivité du peigne (la pression exercée sur les dents). Dans ce cas-ci, le peigne a été ajusté à 3, une agressivité suffisante pour pénétrer le sol à 1,5 po de profondeur, soit ¼ de po au-dessus des semences (le maïs-grain étant semé à 1 ¾ po de profondeur).

Les roues de profondeur de la herse étrille ont été ajustées pour que la partie longue des dents ait un angle d’environ 45 degrés avec le sol. Cet angle permet à l’ensemble des dents d’établir un bon contact avec le sol, surtout aux endroits où le passage des roues a causé des dépressions.

Les sillons créés par la herse étrille ont tendance à s’estomper avec l’augmentation de la vitesse d’avancement, car la vibration latérale de chaque dent s’accentue avec la vitesse. La vitesse avant la ligne pointillée rouge était de 12 km/h et après la ligne de 15 km/h.

Dans certaines situations, l’augmentation de la vitesse d’avancement peut affecter la précision du désherbage. En conséquence, les dents du peigne ont plus de résistance et pénètrent moins le sol. À 15 km/h, la profondeur de travail des dents du peigne variait de ¼ de po à 1 po au-dessus des semences de maïs-grain. À 1 po au-dessus de la semence, les dents n’atteignaient pas la zone d’humidité du sol, zone où germe la majorité des fils blancs.

RÉSULTAT DU CONTRÔLE MÉCANIQUE

La vitesse a donc été réduite à 12 km/h afin d’uniformiser la profondeur de travail des dents de la herse étrille. Avec cet ajustement, la profondeur des doigts du peigne était régulière à ¼ de po au-dessus des semences de maïs-grain sur l’ensemble de la zone travaillée à chaque passage de la herse étrille. https://youtu.be/9vjd3eCOACk

Liens utiles:

Fiche technique du CETAB+ – La herse étrille

Fiche technique du CETAB+ : Séquences de passages

Source photo (coléoptile) : https://planet-vie.ens.fr/thematiques/vegetaux/les-plantules-modeles-pois-ble-mais-et-soja-22.

Ce communiqué a été rédigé par Murielle Bournival, agronome au CETAB+. La révision linguistique a été réalisée en collaboration avec Julie Anne Wilkinson, agronome, M.Sc., CETAB+.